La Communication Non Violente selon Marsall Rosenburg
La communication non violente (CNV) est un processus de communication élaboré par Marshall B. Rosenberg. Selon son auteur, ce sont « le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d'en faire autant ». L'empathie est au cœur de la CNV, entamée dans les années 1970, ce qui constitue un point commun avec l'approche centrée sur la personne du psychologue Carl Rogers dont Marshall Rosenberg fut un des élèves. L'expression « non violente » est une référence au mouvement de Gandhi et signifie ici le fait de communiquer avec l'autre sans lui nuire (voir ahimsa). Marshall Rosenberg s'appuie également sur les travaux de l'économiste chilien Manfred Max-Neef, qui a analysé les besoins humains.
Le Centre pour la Communication NonViolente (The Center for Nonviolent Communication, CNVC) parle également d'une « communication consciente » dont les caractéristiques principales sont l'empathie, l'authenticité et la responsabilité.
Pour Marshall Rosenberg, le but de la CNV est de « favoriser l'élan du cœur et nous relier à nous-mêmes et aux autres, laissant libre cours à notre bienveillance naturelle. ». Partant de sa conviction que la nature profonde des hommes les porte à « aimer donner et recevoir dans un esprit de bienveillance », il s'interroge sur notre capacité à nous couper de cette bienveillance au point de devenir violents ou agressifs, et s'efforce de comprendre comment certains individus, au contraire, parviennent à rester en contact avec cette bonté, même dans les épreuves.
Dans ces différents états, il constate le rôle déterminant du langage et de l'usage des mots. C'est pourquoi il définit un mode de communication qui « favorise l'élan du cœur et nous relie à nous-même et aux autres ». Il appelle cela la Communication NonViolente en référence à Gandhi, au sens d'une communication où il ne reste plus trace de violence.
« La CNV repose sur une pratique du langage qui renforce notre aptitude à conserver nos qualités de cœur, même dans des conditions éprouvantes. »
Le processus de Communication NonViolente peut être utilisé de trois manières :
· communiquer avec soi-même pour clarifier ce qui se passe en soi (auto-empathie) ;
· communiquer vers l'autre d'une manière qui favorise la compréhension et l'acceptation du message (expression authentique);
· recevoir un message de l'autre, l'écouter d'une manière qui favorise le dialogue quelle que soit sa manière de s'exprimer (empathie).
Pour que ce processus favorise réellement la coopération et le dialogue, cela suppose :
· une attention au moment présent ;
· une intention claire de favoriser le dialogue et la coopération.
Qu'il s'agisse de clarifier ce qui se passe en soi ou de communiquer avec d'autres, la méthode de la CNV peut être résumée comme un cheminement en quatre temps :
· Observation (O) : décrire la situation en termes d'observation partageable ;
· Sentiment et attitudes (S) : exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation ;
· Besoin (B) : clarifier le(s) besoin(s) ;
· Demande (D) : faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l'action soit faisable dans l'instant présent. Le fait que la demande soit accompagnée d'une formulation des besoins la rend négociable.
Un WE d’introduction aux concepts de base serviront de porte d’entrée vers d’autres ateliers d’approfondissement de certains volets de la CNV.
Il existe plusieurs écoles au Québec, avec des instructeurs certifiés.
La CNV est présente dans plusieurs pays dans de multiples langues.
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