Ho'Oponopono: Prendre responsabilité de sa vie et se pardonner soi-même
Hoʻoponopono
Le Hoʻoponopono (ho-o-pono-pono, parfois traduit en « remettre les choses en ordre », « rétablir l'équilibre ») est une tradition sociale et spirituelle de repentir et de réconciliation des anciens Hawaïens. Des coutumes identiques de thérapie familiale se retrouvent aussi dans toute la région de l'océan Pacifique. Le hoʻoponopono traditionnel était dirigé par un ou une kahuna lā ʻau lapaʻ au (prêtre/prêtresse guérisseur/guérisseuse) pour guérir les maladies physiques ou psychiques au sein des groupes familiaux. La plupart des versions modernes sont conçues de telle façon que chacun puisse le faire seul.
Sa pratique est souvent réduite à la répétition de la phrase suivante : « Je suis désolé·e, s’il te plaît, pardonne-moi, je t’aime, merci. » En réalité, elle est plus subtile et son sens est plus profond.
Dans le Hawaiian Dictionary hoʻoponopono est défini comme « purification spirituelle, une réunion familiale, durant laquelle les relations sont rétablies par des prières, l’acte de contrition, la repentance et le pardon mutuel. » Le mot hoʻoponopono se compose de hoʻo qui signifie « commencer une action » et pono qui signifie « bonté, honnêteté, moralité, qualités morales, actions correctes et justes, excellence, prospérité, attention, utilité, état naturel, devoir, juste, équitable, droit, approprié, détendu, soulagé, devrait, aurait, doit, nécessaire ; » ponopono signifie « remettre en ordre; juste, retravaillé, harmoniser, corriger, régulariser, ordonner, nettoyer, ranger, agir correctement.
Libération du Karma
Morrnah Simeona (1913-1992), une kahuna lāʻau lapaʻau, commença en 1976 à adapter l’ancien hoʻoponopono aux réalités sociales de notre temps. À celles-ci elle ajouta aussi bien un procédé de résolution des problèmes généraux qu’une thérapie d’entraide psycho-spirituelle, que chacun peut pratiquer seul. La version de Simeona a été influencée par son éducation chrétienne (protestante et catholique) ainsi que par ses études philosophiques sur l’Inde, la Chine et Edgar Cayce. Elle a relié la tradition hawaïenne avec des prières au Créateur Divin et décrit - autrement que ce qui est connu dans la culture polynésienne - les problèmes comme le résultat du karma négatif, ou que l’on doit vivre soi-même ce que l’on a fait subir aux autres; en conséquence on est le créateur des circonstances de sa propre vie. Tout mauvais comportement est gravé dans la mémoire de la personne ainsi que dans celle de chaque être et objet, qui sont présents lorsque ces causes se sont passées. Elle écrivit : « Car la loi de cause à effet sévit sur chaque être vivant à chaque moment, le but principal de son procédé est de se libérer des expériences malheureuses et négatives vécues dans les réincarnations passées et d’effacer sans surmenage les chocs psychiques gravés dans la mémoire. » Les liens karmiques avec les personnes, objets ou lieux empêcheraient un développement libre, pour cette raison « la purification (spirituelle) est nécessaire à l’évolution de la conscience. » Son procédé en 14 étapes dissoudrait ces liens karmiques. Simeona refusait les mantras ou les exercices de conditionnement mental.
La version de Hew Len
En 1992, (Ihaleakala) Hew Len, ancien étudiant et administrateur de Simeona, est devenu l’instigateur de son organisation. Coauteur d’un livre, il dit enseigner le hoʻoponopono de Simeona. Contrairement à l’enseignement de Simeona, ce livre propose de « conduire l’Homme au statut-zéro, où il aurait des possibilités infinies, pas de mémoire, pas d’identité. » Pour atteindre cet état, que Len nomme l'Identité de Soi-Même, on devrait répéter incessamment un mantra : « Je t’aime, je suis désolé, pardonne-moi, merci. » Len enseigne aussi son idée de la responsabilité à 100 % pour les actions commises non seulement par soi-même, mais aussi pour celles des autres. Il écrit : « Lorsqu’on prend la responsabilité de sa vie, tout ce que l’on voit, entend, sent, ou apprend d’une façon ou d’une autre on en est totalement responsable puisque cela fait partie de la perception de la propre vie. Le problème n’est pas la réalité à l’extérieur de soi, il serait à l’intérieur; et pour changer cette réalité, on devrait se changer soi-même. La responsabilité totale comprendrait, que tout le vécu est une projection de l’intérieur de l’Homme. »
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