Les corps subtils
La théosophie nomme les 7 corps subtils ainsi:
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Allan Octavian Hume écrivit un article sur le sujet, publié en 1881 dans la revue The Theosophist, à partir des enseignements de Helena Blavatsky et du Mahatma Koot Houmin 1. Il nomme les sept corps ainsi : corps physique, principe vital, corps astral, double astral, Ego, Esprit supérieur, Absolu9. Par la suite en 1893, William Quan Judge en fera une analyse dans son ouvrage L'Océan de Théosophie10.
Ces sept corps correspondent à des termes sanskrits :
Le premier corps appelé sthûla-sharîra (en sanskrit, sthula brut, grossier, non raffiné, lourd, épais, conditionné, et sharîra, de la racine sri, modeler, former). L'idée sous-jacente est celle d'un corps grossier, impermanent du fait de son état composé..
Le deuxième est le prâna-sharîra (en sanskrit, de pra, avant, et de la racine verbale an, respirer, vivre). Selon Helena Blavatsky, il s'agit du souffle de vie. La vie de prâna s'exprimerait au-dehors, au-dedans et tout autour du corps humain et effectuerait des pulsations permanentes pendant le développement de l'existence physique. La signification de prâna se retrouve chez plusieurs sages hindous11 :
souffle vital (un des cinq vāyus)
fluide vital dans le corps (chez Mâ Ananda Moyî)
énergie nerveuse, force de vie (chez shrî Aurobindo)
principe de vie, force infinie et omniprésente qui se manifeste dans l'univers (chez swâmî Vivékânanda)
force cosmique qui agit sur l'âkasha pour créer l'univers (chez Swâmî Sivananda Sarasvati)
Le troisième corps est appelé linga-sharîra (en sanskrit linga, le signe, la marque caractéristique, le modèle, le plan, et sharîra de la racine sri, modeler, former). Il s'agit d'un plan ou modèle qui est également impermanent ; ce corps modèle ou corps astral serait plus éthéré que le corps physique. C'est ce modèle astral qui serait la référence selon laquelle le corps physique serait construit, et à partir duquel le corps physique se développe à mesure que la croissance s'accomplit.
Le quatrième corps est kâma-rupa ou kâma-manas (en sanskrit, de la racine verbale kâm, le désir). Le principe du désir constitue une force fondamentale de la motivation humaine. Né de l'interaction de âtman, buddhi et manas, kâma est une force qui peut être source de Bien ou de Mal selon la manière dont la conscience en fait usage. Il s'agit du siège des impulsions de vie, des désirs, des aspirations12.
Le cinquième corps est manas (en sanskrit, de la racine verbale man, penser). Il s'agit du siège de l'intellect et de la conscience égoïque ; dans l'Humanité, manas est la personne humaine, l'égo se réincarnant, immortel en essence, endurant dans ses plus hauts aspects au travers les différentes réincarnations. Une fois incarné, manas devient cependant double, gravitant autour de buddhi dans ses aspects les plus élevés et autour de kâma dans ses aspects les plus bas. La première dimension de manas est donc l'intellect, le mental de raisonnement, la deuxième est l'esprit intuitif, liés aux principes spirituels supérieurs13.
Le sixième corps est appelé buddhin 2 (en sanskrit, de la racine verbale budh, qui signifie se réveiller, être éclairé, savoir). Ce véhicule est supposé être celui de la pureté, de l'esprit universel, conçu comme une sorte d'inséparable fragment lié à atman, dont il serait l'ultime véhicule. Dans l'homme, buddhi est l'âme spirituelle, l'intelligence, la faculté de discernement et d'intuition, le canal par lequel afflue l'inspiration divine d'atman vers l'ego, et par ailleurs la conscience spirituelle, ou faculté qui permettrait à l'homme de discerner entre le Bien et le Mal. Les qualités du principe dit "bouddhique", une fois éveillées, serait le jugement détaché, la compréhension instantanée, l'intuition de la vérité, l'amour sans limite et la capacité du pardon universel.
Le septième corps ou principe est appelé âtman (en sanskrit : le Soi). Il s'agirait de la pure conscience, le Soi cosmique qui serait le même en chaque entité de l'Univers. Il serait le sentiment et la connaissance du "Je suis", pure cognition, idée abstraite du Soi. Dans l'incarnation de l'homme, âtman serait le lien ultime de la divinité de l'homme avec la Conscience universelle et l'Absolu.
La terminologie de ce septénaire a évolué au fil des décennies au sein de la doctrine de la société théosophique : Annie Besant et Charles Leadbeater, héritiers directs d'Helena Blavatsky et présidents successifs de la Société Théosophique à la mort de sa fondatrice, ont redéfini cette organisation différemment[réf. nécessaire]. Le terme de « corps astral » a notamment été attribué non plus au linga-sharîra (renommé « corps éthérique » ou « double éthérique ») mais à kâma, siège du désir. De plus, le prâna a été écarté, de par son caractère interpénétrant l'ensemble de la personnalité humaine, du septénaire strictement humain. Enfin, le manas a été divisé en deux principes de par sa nature duelle : le premier, lié à la personnalité, appelé « corps mental» et le second, « corps causal », lié à l'individualité et gravitant autour de buddhi. Ainsi, un nouveau septénaire, détaché de la terminologie des termes en sanskrit, a vu le jour : 1) corps physique (sthûla-sharîra) ; 2) corps ou double éthérique (linga-sharîra) ; 3) corps astral (kâma, "désir") ; 4) corps mental (manas dit inférieur ou kama-manas) ; 5) corps causal (manas dit supérieur) ; 6) corps buddhique (buddhi, "éveil") ; 7) corps âtmique (âtman). Ce septénaire a notamment été repris par des cercles New Age[Lesquels ?] .
Aïvanhov14 en 1977 : 1) corps physique ; 2) volonté, subconscience ; 3) cœur, conscience ; 4) intellect, soi-conscience ; 5) âme, superconscience ; 6) esprit, conscience divine. "Dans la partie qui représente la nature inférieure, on trouve les corps physique (volonté), astral (cœur) et mental (intellect), et, pour la nature supérieure, les corps causal (intellect supérieur ou raison), bouddhique (cœur supérieur ou âme), et atmique (volonté supérieure ou esprit)"